Sadako's Story
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Sadako's Story
Elle s'étendit sur le dos, aux cotés de l'homme qu'elle venait d'embrasser, les lèvres encore brulantes.
-La chaleur est infernale cette nuit à Brakmar... murmura t'elle.
L'homme ne lui répondit pas, mais Sadako ne sembla pas s'en offusquer.
Filtrée par la lucarne de la petite chambre, la lueur laiteuse de la pleine lune donnait à sa peau nue des reflets nacrés. Elle passa la main sur son visage, decollant les fines méches de cheveux venues s'y coller, piégées par la sueur, et posa son regard ethéré sur celui qui partageait son lit. Elle le fixa intensément, avec une expression insaisissable, tandis que son esprit se perdait en questionnements douloureux...
Sadako était née Brakmarienne, de parents disciples de Sram eux aussi. Cependant, jamais Amakna ne devait connaître couple aussi peu rodé au combat... Alors que les troupes Bontariennes attaquaient la Ville Rouge, les deux srams s'étaient mis en tête de se protéger en posant à la porte et aux fenêtres de leur modeste demeure différents pièges de leur cru.
Cependant, le destin voulut que Brutus, leut tofu domestique, choisisse cette nuit pour s'évader de sa petite cage, et c'est en essayant de le rattraper qu'ils s'élancèrent tous deux dans leur propre piège de masse. Le resultat fut désastreux et c'est un miracle si Sadako, encore bébé, en rechappa. Sa mère, mourrante, laissa échapper dans un souffle "Par Sram"... et survint alors l'évenement le plus incongru qui lui aurait jamais été donné de voir. Car en un instant, Sram en personne se tint devant elle.
Sa silhouette, haute et mince, s'était soudainement découpée dans un éclair de lumière verte, et l'aura glaciale qui émanait de lui forcait le respect tout autant que la crainte. De son visage plongé dans l'ombre, on ne distinguait qu'un sourire étincelant en croissant de lune : il eut été difficile en revanche, de dire s'il s'agissait d'un large sourire goguenard ou d'un rictus crispé.
La femme s'était figée, les yeux comme des soucoupes, tandis qu'une voix sifflante et glaciale s'élevait :
-Eh bien eh bien, susurra t'elle dans un souffle. A t'on dejà vu ça ? Je vous ai fait araignée et vous finissez mouche ?
Sram marqua un silence, semblant écouter le vacarme provoqué par la bataille au dehors, puis reprit calmement :
-A moins que l'on ne soit la nuit de la Saint Glinglin et qu'une armée entière de Fées d'Artifice ait été invoquée afin de fêter l'évement comme il se doit, ainsi qu'un orchestre de Foux à la sono, celà va de soi, et peut être quelques Trools pour l'animation... ou ces petites tortues cascadeuses de l'ïle de Moon...
Il se racla la gorge.
-Mais c'est peu probable. J'en déduis donc que Brakmar est la cible d'une nouvelle attaque Bontarienne, que les démons se battent vaillamment derrière ces portes pendant que vous, chers disciples, vous terriez comme deux Rats Dégoutants ici. Et quelque chose me dit que cette chose immonde n'y est pas innocente, dit -il en pointant un doigt accusateur sur le bébé.
Alors, il degaina une lame qui étincela au clair de lune et la brandit au dessus du couffin, tandis que la mère gémissait de terreur.
-Je suis celui qui donne, mais aussi celui qui reprend ! clama t'il. Méprisables disciples, je ne peux permettre que votre progéniture perpétue à travers Amakna la honte dont vous êtes l'objet !
Et sans hésitation, il enfonça sa dague dans le petit corps de l'enfant... qui disparut alors dans un petit "pop" sec. C'en fut cependant trop pour la mère qui succomba.
Sram demeurra circonspect quelques instants, avant de comprendre le subterfuge, car quelques mètres plus loin se trémoussait le bébé, silencieux, qui cherchait à se dissimuler. L'éternel sourire du Dieu sembla s'élargir alors, tandis qu'il faisait apparaitre parchemin et plume de Tofu.
-Héhé, un Sram peut en cacher un autre, ricana t'il, un concept fort utile que tu sembles dejà maitriser... Je suis disposé à te laisser ta chance, et tu me serviras comme aucune autre... Sadako.
Et dejà il écrivait :
Il s'approcha de la jeune enfant, apposa sa marque sur son épaule, et de la pointe de sa plume piqua l'extrémité de son doigt. De la goutte de sang qui en jaillit, il signa le parchemin, et disparut alors dans l'obscurité sans plus un mot.
Le temps passa, Sadako fut recueuillie par un couple de Lenald et connut une enfance paisible et heureuse. Tout ce qui subsistait de ces vrais parents était une vieille photo, et jamais elle ne devait découvrir ce qu'il leur était arrivé. Cela ne l'interessait pas outre mesure cependant, tant la vie qu'elle menait était douce. Logel, son père adoptif, prenait très à coeur sa formation au combat, et tacha de lui enseigner ce qui faisait la force des Srams : l'art de la dissimulation.
Les choses se corsèrent lorsqu'elle grandit et qu'adolescente, elle decida de parcourir le monde. Elle quitta l'île des Lenalds pour la grande Amakna, avide de savoir, de connaissances. Mais très vite elle fut confrontée à une difficulté dont elle n'avait pas eu conscience : sa beauté. Où qu'elle aille, les hommes se retournaient sur elle, comme hypnotisés, certains trouvaient le courage de l'aborder, d'autres plus rustres cherchaient à l'effleurer dans les mouvements de foule, et ceci la désapointait autant que ça la mettait en colère. Farouche, elle fuit les lieux les plus fréquentés et passa un jour les portes de Brakmar, où elle se sentit aussitôt plus sereine. Les ruelles sombres et étroites étaient idéales pour se dissimuler au regard, et absolument parfaites lorsqu'il s'agissait de dérober la bourse d'un voyageur égaré. Mais quelque chose la troublait, la rongeait, car des brefs échanges qu'elle avait eu avec les hommes d'Amakna était né un étrange désir, qu'elle ne s'expliquait pas. Ainsi cela la poussa à se montrer de nouveau, elle fréquenta les Tavernes de la ville sombre, jusqu'à se prendre d'affection pour un jeune et riche Enutrof qui la courtisait. Ils se marièrent, et le soir même, alors que fou de désir l'homme se jettait sur elle, il mourrut dans ses bras, laissant échapper un long soupir. Sadako en fut horrifiée, mais paradoxalement, se sentit galvanisée, comme si en quittant son corps l'âme de son amant défunt avait enrichi la sienne, et qu'elle venait d'atteindre un nouveau cercle de puissance. Elle demeurra quelques jours prostrée, refusant de voir quiconque, jusqu'à ce qu'une soif insatiable la presse de sortir à nouveau, comme la faim pousse le prédateur à quitter sa tanière. Elle se contenta du premier homme qu'elle croisa, lui decocha un sourire enjoleur et l'invita à la suivre jusque dans sa sombre demeurre. Le malheureux s'executa, langue pendante, et quelques secondes à peine après s'être abattu sur elle, il s'écroula comme l'avait fait l'énutrof, dans un râle de plaisir. Sadako en fut peinée et honteuse, mais dejà ce sentiment était balayé par la sensation de plénitude offerte par la vie qu'elle venait de prendre.
Très vite, elle comprit que la machine était inexorablement lancée, et qu'elle n'avait désormais plus le choix : il lui fallait tuer pour vivre. Alors elle s'endurcit, son âme devint froide comme la glace, et assoiffée de puissance et de plaisir, elle étendit son terrain de chasse à l'ensemble d'Amakna. Bien qu'impitoyable avec les victimes qu'elle s'était designé, elle mettait un point d'honneur à établir de solides barrières entre elle et les amis qu'elle s'était fait, ceux de sa Communauté, avec le soucis bien sûr de préserver leur vie. De la même façon, elle avait preferé repousser les avances du sram Maya-Lao, qu'elle avait tendrement aimé.
Si elle s'efforcait de n'éprouver aucun sentiment, son coeur demeurrait perméable, et elle tomba amoureuse du féca Lynki. Elle se refusait à lui avouer la vérité, craignant qu'il ne la délaisse, et s'efforcait pour lui de garder leur amour platonique. Mais la promesse de fidélité qu'elle lui avait faite la consumait peu à peu, le poison qui coulait dans ses veines se retournait contre elle, sournoisement, insidieusement, et par une nuit sombre, n'y tenant plus, elle prit la vie de son aimé. Cela l'affligea plus qu'elle ne l'aurait cru, mais elle se fit violence pour aller de l'avant, tandis qu'enflait en elle une haine sournoise de la malédiction dont elle était l'objet.
Puis elle rencontra Cymric, un fier écaflip dont elle s'enticha aussi, et qui prit le risque de l'épouser. Là encore les choses furent difficiles pour Sadako, elle refusait de s'unir à lui, mais l'envie se faisait plus pressante de jour en jour... et Cymric périt à son tour.
La laissant seule, desesperemment seule, elle et sa désormais irréfutable réputation de veuve noire.
Sadako rabattit doucement le drap sur le corps froid de l'homme qui partageait son lit, presque avec bienveillance, réprimant un frisson.
Elle n'avait que faire de la puissance, à présent. Elle désirait une présence chaleureuse, un compagnon pour partager sa vie, un homme qui se jouerait du destin et serait capable de jouer sa vie à pile ou face avec elle.
Elle poussa un long soupir, songeant avec un sourire amusé et ému aux amis qui partageaient sa quête du Gelano, dans la Communauté. Malgrè ses déboires, ils l'entouraient de gaiété et d'une amitié non feinte. Elle savait qu'elle pouvait compter sur eux en toutes circonstances... mais sans doute seraient ils impuissants pour l'aider à rompre l'envoutement qui dirigeait sa vie.
Elle se leva, néanmoins résolue. Le soleil se levait paresseusement au dehors, et c'est le regard enflammé qu'elle quitta la chambre, prète à defier les Dieux eux mêmes.
-La chaleur est infernale cette nuit à Brakmar... murmura t'elle.
L'homme ne lui répondit pas, mais Sadako ne sembla pas s'en offusquer.
Filtrée par la lucarne de la petite chambre, la lueur laiteuse de la pleine lune donnait à sa peau nue des reflets nacrés. Elle passa la main sur son visage, decollant les fines méches de cheveux venues s'y coller, piégées par la sueur, et posa son regard ethéré sur celui qui partageait son lit. Elle le fixa intensément, avec une expression insaisissable, tandis que son esprit se perdait en questionnements douloureux...
Sadako était née Brakmarienne, de parents disciples de Sram eux aussi. Cependant, jamais Amakna ne devait connaître couple aussi peu rodé au combat... Alors que les troupes Bontariennes attaquaient la Ville Rouge, les deux srams s'étaient mis en tête de se protéger en posant à la porte et aux fenêtres de leur modeste demeure différents pièges de leur cru.
Cependant, le destin voulut que Brutus, leut tofu domestique, choisisse cette nuit pour s'évader de sa petite cage, et c'est en essayant de le rattraper qu'ils s'élancèrent tous deux dans leur propre piège de masse. Le resultat fut désastreux et c'est un miracle si Sadako, encore bébé, en rechappa. Sa mère, mourrante, laissa échapper dans un souffle "Par Sram"... et survint alors l'évenement le plus incongru qui lui aurait jamais été donné de voir. Car en un instant, Sram en personne se tint devant elle.
Sa silhouette, haute et mince, s'était soudainement découpée dans un éclair de lumière verte, et l'aura glaciale qui émanait de lui forcait le respect tout autant que la crainte. De son visage plongé dans l'ombre, on ne distinguait qu'un sourire étincelant en croissant de lune : il eut été difficile en revanche, de dire s'il s'agissait d'un large sourire goguenard ou d'un rictus crispé.
La femme s'était figée, les yeux comme des soucoupes, tandis qu'une voix sifflante et glaciale s'élevait :
-Eh bien eh bien, susurra t'elle dans un souffle. A t'on dejà vu ça ? Je vous ai fait araignée et vous finissez mouche ?
Sram marqua un silence, semblant écouter le vacarme provoqué par la bataille au dehors, puis reprit calmement :
-A moins que l'on ne soit la nuit de la Saint Glinglin et qu'une armée entière de Fées d'Artifice ait été invoquée afin de fêter l'évement comme il se doit, ainsi qu'un orchestre de Foux à la sono, celà va de soi, et peut être quelques Trools pour l'animation... ou ces petites tortues cascadeuses de l'ïle de Moon...
Il se racla la gorge.
-Mais c'est peu probable. J'en déduis donc que Brakmar est la cible d'une nouvelle attaque Bontarienne, que les démons se battent vaillamment derrière ces portes pendant que vous, chers disciples, vous terriez comme deux Rats Dégoutants ici. Et quelque chose me dit que cette chose immonde n'y est pas innocente, dit -il en pointant un doigt accusateur sur le bébé.
Alors, il degaina une lame qui étincela au clair de lune et la brandit au dessus du couffin, tandis que la mère gémissait de terreur.
-Je suis celui qui donne, mais aussi celui qui reprend ! clama t'il. Méprisables disciples, je ne peux permettre que votre progéniture perpétue à travers Amakna la honte dont vous êtes l'objet !
Et sans hésitation, il enfonça sa dague dans le petit corps de l'enfant... qui disparut alors dans un petit "pop" sec. C'en fut cependant trop pour la mère qui succomba.
Sram demeurra circonspect quelques instants, avant de comprendre le subterfuge, car quelques mètres plus loin se trémoussait le bébé, silencieux, qui cherchait à se dissimuler. L'éternel sourire du Dieu sembla s'élargir alors, tandis qu'il faisait apparaitre parchemin et plume de Tofu.
-Héhé, un Sram peut en cacher un autre, ricana t'il, un concept fort utile que tu sembles dejà maitriser... Je suis disposé à te laisser ta chance, et tu me serviras comme aucune autre... Sadako.
Et dejà il écrivait :
A ma Disciple Sram, dénommée Sadako
J'ouvre par mes pouvoirs un avenir radieux
Au service de ma gloire, aux dépends des Messieurs
Dont elle séduira l'âme, par le corps et les mots
D'une beauté peu commune, d'un esprit affuté
Par son regard de braise et ses lèvres pulpeuses
Elle fera des heureux, et bien des malheureuses
Car rares sont les hommes qui sauront resister
Et ceux qui céderont, consummés de désir
Englués dans sa toile, de son baiser mourront
Car Sadako la Sram, telle une drogue, un poison
Leur offrira la mort dans un râle de plaisir
J'ouvre par mes pouvoirs un avenir radieux
Au service de ma gloire, aux dépends des Messieurs
Dont elle séduira l'âme, par le corps et les mots
D'une beauté peu commune, d'un esprit affuté
Par son regard de braise et ses lèvres pulpeuses
Elle fera des heureux, et bien des malheureuses
Car rares sont les hommes qui sauront resister
Et ceux qui céderont, consummés de désir
Englués dans sa toile, de son baiser mourront
Car Sadako la Sram, telle une drogue, un poison
Leur offrira la mort dans un râle de plaisir
Il s'approcha de la jeune enfant, apposa sa marque sur son épaule, et de la pointe de sa plume piqua l'extrémité de son doigt. De la goutte de sang qui en jaillit, il signa le parchemin, et disparut alors dans l'obscurité sans plus un mot.
Le temps passa, Sadako fut recueuillie par un couple de Lenald et connut une enfance paisible et heureuse. Tout ce qui subsistait de ces vrais parents était une vieille photo, et jamais elle ne devait découvrir ce qu'il leur était arrivé. Cela ne l'interessait pas outre mesure cependant, tant la vie qu'elle menait était douce. Logel, son père adoptif, prenait très à coeur sa formation au combat, et tacha de lui enseigner ce qui faisait la force des Srams : l'art de la dissimulation.
Les choses se corsèrent lorsqu'elle grandit et qu'adolescente, elle decida de parcourir le monde. Elle quitta l'île des Lenalds pour la grande Amakna, avide de savoir, de connaissances. Mais très vite elle fut confrontée à une difficulté dont elle n'avait pas eu conscience : sa beauté. Où qu'elle aille, les hommes se retournaient sur elle, comme hypnotisés, certains trouvaient le courage de l'aborder, d'autres plus rustres cherchaient à l'effleurer dans les mouvements de foule, et ceci la désapointait autant que ça la mettait en colère. Farouche, elle fuit les lieux les plus fréquentés et passa un jour les portes de Brakmar, où elle se sentit aussitôt plus sereine. Les ruelles sombres et étroites étaient idéales pour se dissimuler au regard, et absolument parfaites lorsqu'il s'agissait de dérober la bourse d'un voyageur égaré. Mais quelque chose la troublait, la rongeait, car des brefs échanges qu'elle avait eu avec les hommes d'Amakna était né un étrange désir, qu'elle ne s'expliquait pas. Ainsi cela la poussa à se montrer de nouveau, elle fréquenta les Tavernes de la ville sombre, jusqu'à se prendre d'affection pour un jeune et riche Enutrof qui la courtisait. Ils se marièrent, et le soir même, alors que fou de désir l'homme se jettait sur elle, il mourrut dans ses bras, laissant échapper un long soupir. Sadako en fut horrifiée, mais paradoxalement, se sentit galvanisée, comme si en quittant son corps l'âme de son amant défunt avait enrichi la sienne, et qu'elle venait d'atteindre un nouveau cercle de puissance. Elle demeurra quelques jours prostrée, refusant de voir quiconque, jusqu'à ce qu'une soif insatiable la presse de sortir à nouveau, comme la faim pousse le prédateur à quitter sa tanière. Elle se contenta du premier homme qu'elle croisa, lui decocha un sourire enjoleur et l'invita à la suivre jusque dans sa sombre demeurre. Le malheureux s'executa, langue pendante, et quelques secondes à peine après s'être abattu sur elle, il s'écroula comme l'avait fait l'énutrof, dans un râle de plaisir. Sadako en fut peinée et honteuse, mais dejà ce sentiment était balayé par la sensation de plénitude offerte par la vie qu'elle venait de prendre.
Très vite, elle comprit que la machine était inexorablement lancée, et qu'elle n'avait désormais plus le choix : il lui fallait tuer pour vivre. Alors elle s'endurcit, son âme devint froide comme la glace, et assoiffée de puissance et de plaisir, elle étendit son terrain de chasse à l'ensemble d'Amakna. Bien qu'impitoyable avec les victimes qu'elle s'était designé, elle mettait un point d'honneur à établir de solides barrières entre elle et les amis qu'elle s'était fait, ceux de sa Communauté, avec le soucis bien sûr de préserver leur vie. De la même façon, elle avait preferé repousser les avances du sram Maya-Lao, qu'elle avait tendrement aimé.
Si elle s'efforcait de n'éprouver aucun sentiment, son coeur demeurrait perméable, et elle tomba amoureuse du féca Lynki. Elle se refusait à lui avouer la vérité, craignant qu'il ne la délaisse, et s'efforcait pour lui de garder leur amour platonique. Mais la promesse de fidélité qu'elle lui avait faite la consumait peu à peu, le poison qui coulait dans ses veines se retournait contre elle, sournoisement, insidieusement, et par une nuit sombre, n'y tenant plus, elle prit la vie de son aimé. Cela l'affligea plus qu'elle ne l'aurait cru, mais elle se fit violence pour aller de l'avant, tandis qu'enflait en elle une haine sournoise de la malédiction dont elle était l'objet.
Puis elle rencontra Cymric, un fier écaflip dont elle s'enticha aussi, et qui prit le risque de l'épouser. Là encore les choses furent difficiles pour Sadako, elle refusait de s'unir à lui, mais l'envie se faisait plus pressante de jour en jour... et Cymric périt à son tour.
La laissant seule, desesperemment seule, elle et sa désormais irréfutable réputation de veuve noire.
Sadako rabattit doucement le drap sur le corps froid de l'homme qui partageait son lit, presque avec bienveillance, réprimant un frisson.
Elle n'avait que faire de la puissance, à présent. Elle désirait une présence chaleureuse, un compagnon pour partager sa vie, un homme qui se jouerait du destin et serait capable de jouer sa vie à pile ou face avec elle.
Elle poussa un long soupir, songeant avec un sourire amusé et ému aux amis qui partageaient sa quête du Gelano, dans la Communauté. Malgrè ses déboires, ils l'entouraient de gaiété et d'une amitié non feinte. Elle savait qu'elle pouvait compter sur eux en toutes circonstances... mais sans doute seraient ils impuissants pour l'aider à rompre l'envoutement qui dirigeait sa vie.
Elle se leva, néanmoins résolue. Le soleil se levait paresseusement au dehors, et c'est le regard enflammé qu'elle quitta la chambre, prète à defier les Dieux eux mêmes.
Sadako- Elfe
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Date d'inscription : 30/10/2008
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